By John S. Saul
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The Bending Cross: A Biography of Eugene V. Debs
Allow the folks take middle and desire in every single place, for the pass is bending, the hour of darkness is passing, and pleasure cometh with the morning. —Eugene Debs in 1918 Orator, organizer, self-taught student, presidential candidate, and prisoner, Eugene Debs’ lifelong dedication to the struggle for a greater global is chronicled during this exceptional biography by means of historian Ray Ginger.
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Dans la réalité, n’est-ce pas en tout premier lieu le désir qu’a chacun d’améliorer son propre sort qui anime les hommes tels qu’ils sont ? L’égalisation des revenus et du statut des fonctions de même que le nécessaire contrôle mutuel des individus se substituant à l’ancienne hiérarchie ne priverait-elle pas les dirigeants d’unité de production de leur non moins nécessaire « liberté d’action » ? Et ne seraient-ils pas de lourds freins à l’innovation ? D’autre part, Mill reproche à Louis Blanc 2 et ses camarades de grandement exagérer en s’indignant d’une « baisse continue des salaires « de prolétaires en voie de « paupérisation », ou en se muant en prophètes de malheur, car « le système que nous connaissons, à l’inverse de ce que de nombreux socialistes croient fermement, n’est pas en train de nous précipiter vers une catastrophe où nous deviendrions tous miséreux et esclaves, et dont seul le socialisme pourrait nous sauver ».
Il me semble que l’ampleur du changement évoqué n’a pas à ce jour été totalement prise en compte, ni par ceux qui se sont opposés à notre dernière réforme constitutionnelle, ni par ceux qui l’ont mise en œuvre. À dire vrai, les perceptions qu’ont les Anglais, dans la période récente, des tendances des changements politiques, manquent singulièrement de clairvoyance. Ils ont été les témoins de tant de transformations – qui simplement projetées sur l’avenir, autorisaient de grandes attentes, dans les deux sens, le positif et le négatif, alors qu’en réalité ce qu’il en est sorti a semblé ne pas être à la hauteur de ce qu’on avait prévu – qu’ils en sont venus à estimer, en quelque sorte, que par leur nature même, les changements politiques déçoivent les espoirs qu’ils suscitent ; et ils se sont mis à croire, de manière à demi inconsciente, que ces évolutions, si elles se produisent sans s’accompagner d’une révolution violente, restent en pratique sans effet marquant ou permanent sur le cours de l’histoire habituel au pays.
La plus puissante de toutes les circonstances qui pèsent sur une destinée, c’est celle de la naissance. La grande majorité des individus demeurent tels que leur naissance l’a voulu. Certains sont nés riches sans devoir travailler, d’autres bénéficient dès le début d’un statut qui leur permet d’accéder à la richesse grâce au travail, le plus grand nombre est condamné au berceau à une existence faite de dur labeur et de pauvreté, et une multitude à l’indigence. Après la naissance, les causes principales de la réussite dans la vie, ce sont la chance et le hasard.